Chiffres semestriels des saisies de cocaïne par la Douane belge : plus de saisies, mais en plus petites quantités par envoi

Augmentation du nombre de saisies, diminution du volume total

Entre janvier et juin 2025, 82 saisies de cocaïne ont été enregistrées dans le port d’Anvers, contre 62 au cours de la même période en 2024. Pourtant, le volume total saisi est passé de 22.276 kg en 2024 à 16.713 kg en 2025. La quantité moyenne par saisie est ainsi tombée de 359 kg à 204 kg. Cela suggère que les trafiquants tentent désormais d’introduire des quantités plus petites, réparties sur un plus grand nombre d’envois. Cette approche rend la détection des drogues plus difficile et souligne l’importance d’un recours accru aux technologies de scan sur les terminaux.

Des méthodes de contrebande de plus en plus créatives

Les méthodes de contrebande continuent d’évoluer. Les drogues sont dissimulées dans de faux emballages, des compartiments secrets, ou même intégrées à des mélanges. La technique dite du “rip-off”, qui consiste à ajouter de la drogue à des cargaisons légitimes à l’insu de l’expéditeur ou du destinataire, reste la plus couramment utilisée. 

Cocaïne, une origine principalement latino-américaine

L’origine des cargaisons varie fortement, avec des envois en provenance de plusieurs pays d’Amérique latine. Les cinq principaux pays d’origine de la cocaïne saisie à Anvers sont actuellement le Brésil, le Panama, le Costa Rica, le Suriname et le Nicaragua. Cette liste diffère fortement de celle de l’année dernière, ce qui confirme l’implication de l’ensemble de la région latino-américaine dans le trafic de cocaïne.

D’importantes quantités de cocaïne sont également interceptées ailleurs en Europe, ce qui montre que les routes de contrebande s’étendent à l’ensemble du continent.

Découvertes remarquables grâce aux nouvelles technologies

Au cours du premier semestre 2025, la Douane a déjà réalisé plusieurs découvertes marquantes : de la cocaïne a été retrouvée dans de fausses bananes, des boissons gazeuses liquides, des compartiments réfrigérés, de faux aimants, et même dans la structure de palettes. Cette créativité illustre la nécessité d’une vigilance constante et d’investissements continus dans les technologies de détection les plus innovantes.

Kristian Vanderwaeren, administrateur général de l’Administration générale des Douanes et Accises :

« Les chiffres montrent que la lutte contre le trafic de drogue est loin d’être terminée, et que la criminalité organisée s’adapte en permanence. Nous devons donc continuer à investir dans les ressources humaines, les technologies et la coopération internationale pour garantir la sécurité de nos ports. »