17 mai 2023 10:57

Enabel poursuit sa forte croissance et renforce sa pertinence en matière de développement

Enabel, l'Agence belge de développement, publie son rapport d'activités 2022-2023

Malgré un contexte budgétaire et géopolitique difficile, l’Agence belge de développement Enabel parvient à faire croître son portefeuille de projets d’année en année et à se forger une solide réputation à l’international.

En ce qui concerne la mise en œuvre de la coopération gouvernementale belge, cœur de métier de l’Agence, ces années ont été bien remplies. En 2022, les programmes de coopération avec la Palestine (70 millions d’euros) et le Niger (50 millions d’euros), ainsi que le programme climat au Sahel (50 millions d’euros) et le programme de protection sociale en Afrique centrale (50 millions d’euros) ont démarré concrètement. En 2022, l’État belge a donné le feu vert à quatre nouveaux programmes de coopération en RD Congo (250 millions d’euros), en Ouganda (68 millions d’euros), au Mozambique (25 millions d’euros) et en Tanzanie (25 millions d’euros). Il s’est également préparé à renouveler la coopération avec quatre autres pays partenaires : le Maroc, le Burkina Faso, le Bénin et la Guinée.

En plus de ces activités, Enabel a signé en 2022 des accords avec l’Union européenne, la Wallonie, la Région de Bruxelles-Capitale, les Pays-Bas, LuxDev, l’AFD et SIDA (Suède) pour renforcer ses programmes dans 11 pays, dont la Côte d’Ivoire, la Mauritanie et la Tunisie. Au total, 27 nouveaux contrats d’un montant de 213 millions d’euros ont été conclus.

Rapport d'activités 2022-2023 d'Enabel

« Enabel est active dans un nombre croissant de pays, dans des régions où les besoins sont souvent très importants. Parfois même dans des régions où peu d’autres sont présents. L’Agence continue ainsi à construire sa réputation internationale comme l’une des principales agences en matière de coopération au développement et de coopération gouvernementale. Enabel et la solidarité internationale belge peuvent également présenter de nombreux résultats concrets : avec d’autres partenaires européens, nous avons accéléré la production locale de vaccins en Afrique et créé le prix Awa, qui encourage les femmes entrepreneures en Afrique et au Moyen-Orient ; notre approche de l’application de l’architecture durable dans la construction d’écoles, par exemple, a été récompensée par un prix international. En tant que Belgique, nous pouvons en être fier·ères », a déclaré Caroline Gennez, Ministre de la Coopération au développement.

    « Le nombre croissant de projets belges et européens et la coopération de plus en plus étroite avec d’autres agences et organisations renforcent la position d’Enabel en tant qu’acteur européen de premier plan. Cette évolution est conforme à l’ambition d’Enabel de se positionner en tant que « plaque tournante » de la coopération internationale en Belgique », a précisé le Directeur général Jean Van Wetter.

    Dans le rapport d’activités, M. Van Wetter préconise de transformer la coopération internationale et de la relier à des secteurs et à un savoir-faire qui transcendent la coopération au développement traditionnelle et « poussiéreuse ».

    « D’ici 2100, une personne sur deux dans le monde sera africaine. Alors que la population européenne vieillit et stagne, l’âge médian en Afrique est de 20 ans. Le développement du continent africain constitue donc une opportunité extraordinaire pour l’Europe et pour le monde. L’Afrique est un foyer de créativité et d’innovation, et je suis convaincu que les grandes inventions de demain viendront d’Afrique. Mais pour rester pertinent·es, nous devons abattre certains murs. Ce que nous appelons « développement » n’est certainement pas le monopole d’agences comme Enabel. Pour développer un pays, pour créer de la richesse, le gouvernement, les entreprises et la société civile doivent travailler ensemble. Chacun a son rôle à jouer et c’est ensemble, et non pas côte à côte, qu’on peut le mieux le faire, » a déclaré M. Van Wetter.

    Le rapport d’activités d’Enabel présente une sélection d’articles qui approfondissent certains des thèmes, événements, réalisations et idées qui ont dominé l’année 2022.

    Production de vaccins en Afrique

    La Belgique joue un rôle de premier plan dans une initiative européenne visant à stimuler la production de vaccins en Afrique. MAV+ (Manufacturing and Access to Vaccines, Medicines and health technology products in Africa) a vu le jour dans le sillage de la pandémie de coronavirus et vise à promouvoir la production et l’accès aux vaccins, médicaments et technologies de la santé en Afrique. En collaboration avec l’Union africaine et l’Union européenne, cette initiative vise à porter la production africaine de vaccins à 60 % des besoins en vaccins de l’Afrique d’ici 2040.

    Grâce à un financement belge parallèle à l’initiative européenne, Enabel soutiendra également l’Agence africaine du médicament (AMA) et l’accès équitable à des produits de santé de qualité en Afrique. La mise en œuvre technique du projet a été confiée à un consortium de trois agences européennes : Enabel, Expertise France et la GIZ. Enabel assure la coordination.

    L’entrepreneuriat féminin en Afrique et au Moyen-Orient

    Pour la Coopération belge au développement, la promotion de l’entrepreneuriat féminin est un levier important pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD). À l’initiative de la Ministre de la Coopération au développement et de la Politique des grandes villes, Enabel a créé le prix Awa. À travers ce prix, la Belgique entend récompenser les initiatives prometteuses d’entrepreneures en Afrique et au Moyen-Orient et promouvoir le leadership féminin. Parmi plus de 2.400 candidatures en provenance de 16 pays, la Coopération belge a sélectionné 12 lauréates, dans quatre catégories : start-up, scale-up, innovation et prix du public. Les quatre lauréates du Maroc, du Mali, du Rwanda et du Burundi ont reçu leur prix lors de la cérémonie officielle de remise des prix le 26 janvier 2023 en présence de Sa Majesté la Reine Mathilde et de la Ministre de la Coopération au développement et de la Politique des grandes villes Caroline Gennez.

    Une architecture verte primée

    Enabel croit en l’architecture durable comme moyen de lutte contre le changement climatique. L’orientation optimale des bâtiments, la protection solaire, l’éclairage et la ventilation naturels, l’efficacité énergétique, les sources d’énergie renouvelables, les systèmes de collecte des eaux de pluie, ainsi que l’utilisation de matériaux de construction locaux à faible émission de carbone sont quelques-uns des moyens de faire de ce principe une réalité concrète. Un projet belge en Ouganda a permis de rénover 24 bâtiments scolaires et d’en construire huit nouveaux, comprenant des chambres d’étudiant·es et des logements pour le personnel, des salles de classe, et des espaces d’étude et de récréation. Sur plus de 5.000 candidatures provenant de 100 pays, ce projet de rénovation a remporté le prix d’architecture Architizer A+.

    Téléchargez le Rapport d'activités 2022-2023

    • Au cours des cinq dernières années, le volume d’activités d’Enabel a augmenté de 50 % pour atteindre 340 millions d’euros en 2022, conformément aux ambitions stratégiques de l’Agence visant à mobiliser des fonds supplémentaires pour avoir un plus grand impact sur les questions mondiales telles que le changement climatique.
    • 50 % de nos activités se déroulent en Afrique du Nord et de l’Ouest, et 40 % en Afrique centrale. Cette forte concentration géographique nécessite une connaissance approfondie du contexte local. D’autant plus que 75 % de nos activités se déroulent dans des contextes fragiles, où les gouvernements et les institutions publiques n’ont pas toujours la volonté politique ou les ressources nécessaires pour assurer la sécurité des citoyens et citoyennes, gérer efficacement les affaires publiques et lutter contre la pauvreté.
    • Au cours des cinq dernières années, l’effectif en personnel a augmenté de 45 % pour atteindre plus de 2000 employé·es, représentant 40 nationalités différentes. En 2022, Enabel a procédé à pas moins de 573 recrutements. La grande majorité du personnel (88 %) travaille dans les pays partenaires d’Afrique et du Moyen-Orient. Cette forte présence locale est la meilleure garantie pour des projets de qualité et orientés vers les résultats.