Un plan hiver pour sécuriser notre sécurité d’approvisionnement en énergie
Tinne Van der Straeten, ministre de l’Energie : “Notre sécurité d'approvisionnement ne sera pas compromise cet hiver, mais nous sommes prêts à faire preuve de solidarité avec d'autres pays européens si nécessaire. C'est pourquoi nous prenons des mesures complémentaires dès maintenant."
Les conséquences de la guerre en Ukraine se font sentir dans toute l'Europe, notamment dans le domaine de l'énergie et, en conséquence, au niveau des prix. La guerre montre la vulnérabilité de l'économie européenne en raison de sa forte dépendance à l'égard des importations de combustibles fossiles russes.
La position de la Belgique est forte. Unique en Europe.
La guerre en Ukraine provoque un risque de pénurie d’énergie et des plans d’urgence ont été annoncés dans des pays comme les Pays-Bas, l’Allemagne et la France. Chez nous, un certain nombre d’entreprises expriment leurs inquiétudes pour l’hiver prochain. « Je comprends les préoccupations des citoyens et des entreprises. La Belgique occupe une place unique en Europe en matière d’énergie et a de nombreux atouts qui permettent d’assurer notre propre sécurité d’approvisionnement, même en hiver. Nous sommes beaucoup moins dépendants du gaz russe que les Pays-Bas et l’Allemagne, et notre production d’électricité n’a pas les problèmes que connaît actuellement la France. De plus, depuis l’hiver dernier, nous avons commencé à nous armer afin de continuer à garantir la sécurité de l’approvisionnement », explique Van der Straeten.
Parmi les atouts de la Belgique, nous pouvons compter sur un approvisionnement en gaz en provenance directe de la Norvège et du Royaume-Uni, un terminal GNL à Zeebrugge qui permet d’importer du gaz de partout dans le monde, et une réserve stratégique de gaz qui sera remplie à temps pour l’hiver grâce un assouplissement des enchères pour la réserve de gaz à Loenhout.
Une position unique qui permet aujourd’hui à la Belgique d’exporter du gaz vers l’Allemagne et de l’électricité vers la France.
Mais pour sécuriser notre approvisionnement en énergie et être prêt à faire face aux pires éventualités en Belgique et en Europe, la ministre de l’Energie a présenté au gouvernement son plan hiver. Ce plan complète les mesures déjà mises en place ces dernières années et renforcées ces derniers mois depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine.
Un plan hiver pour sécuriser notre position et soutenir nos voisins
Ce plan comprend des mesures à court terme :
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En ce qui concerne l’approvisionnement en gaz, il y aura notamment un dialogue renforcé avec la Norvège et un plan d’urgence affiné et totalement opérationnel avant l’hiver.
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En ce qui concerne l’approvisionnement en électricité, une coopération avec la France est mise en place pour surveiller l’incertitude liée au parc nucléaire français. La ministre de l’Energie a également demandé à tous les producteurs d’électricité de reporter au printemps les maintenances prévues cet hiver au printemps.
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Le plan comprend une coopération entre les niveaux de pouvoir afin de sensibiliser les ménages et les entreprises aux économies d’énergie. A cet égard, le gouvernement fédéral montrera l’exemple en réalisant des économies d’énergie au niveau des bâtiments fédéraux.
Ainsi que des mesures à long terme comme :
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Pour renforcer la Belgique en tant que hub européen de l’énergie en augmentant la capacité du terminal GNL de Zeebrugge et la capacité de transit vers l’Allemagne ;
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Pour renforcer l’approvisionnement en électricité lors des prochains hivers ;
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Pour réduire l’indépendance aux énergies fossiles en accélérant la transition énergétique ;
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Pour réformer le marché européen de l’énergie.
Pour la ministre Van der Straeten : « "La question pour cet hiver n'est pas : "Aurons-nous assez d'énergie ?", la question est "Serons-nous capables de faire preuve d'un maximum de solidarité avec nos pays voisins ?". Nous prenons des mesures complémentaires dans cet objectif-là. Nous sommes préparés à tous les scénarios."