Tinne Van der Straeten en Rhénanie-du-Nord-Westphalie dans le cadre de la collaboration énergétique renforcée belgo-allemande
Suite naturelle de la collaboration renforcée en matières énergétiques entre la Belgique et l’Allemagne, la ministre Tinne Van der Straeten s’est entretenue avec son homologue Mona Neubaur, ministre de l’Energie en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, sur les prochaines étapes de la mise en œuvre de cette collaboration.
Tinne Van der Straeten a profité de son déplacement pour visiter l’institut pour une économie durable de l’hydrogène (INW) implanté sur le site du Brainenergy Park de Jülich.
« C'est en partie grâce aux importations via Zeebrugge que l'Allemagne a traversé l'hiver », avait reconnu le chancelier allemand Olaf Scholz, lors d'un sommet énergétique organisé à Zeebrugge en février dernier, alors que la ministre de l’Energie avait déclaré que ce sommet constituait un booster à la coopération entre les deux pays : « La Belgique est un carrefour énergétique européen. Notre pays a exporté treize fois plus de gaz vers l'Allemagne en 2022 qu'en 2021. Et aujourd'hui, nous préparons l'avenir énergétique avec une coopération renforcée pour les énergies renouvelables et l'hydrogène vert. »
Ce jeudi, à Jülich, les deux ministres ont fait le point sur l’avancée des collaborations en matière d’électricité, de gaz et d’hydrogène et sur le suivi de la Lettre d’intention (letter of intend) signée entre les deux parties le 11 mai 2023.
Une autoroute de l’hydrogène vert entre la Belgique et l’Allemagne
Plusieurs avancées concrètes sont déjà perceptibles depuis le sommet belgo-allemand du 14 février 2023, comme la réalisation par Fluxys, en juin dernier, du premier tronçon d’un gazoduc compatible avec le transport d’hydrogène renouvelable. Une avancée majeure pour la transition énergétique.
Le gestionnaire de réseau belge Fluxys est un leader en Europe dans l'hydrogène et travaille assidûment à l'extension du réseau. Belgique et Allemagne souhaitent encore renforcer cette collaboration relier leurs infrastructures d'hydrogène d'ici 2028.
A côté du gaz et de l'hydrogène, les deux pays veulent s'échanger davantage d'électricité. Le gestionnaire du réseau électrique Elia et son homologue allemand Amprion travaillent à la construction d'une deuxième ligne à haute tension pour les deux réseaux. Un MoU (Memory of Understanding) avait été signé entre les deux acteurs en février dernier. Les deux pays également coopèrent plus étroitement sur le captage du CO2 et la construction de parcs éoliens offshore.
Tinne Van der Straeten : « Nos pays sont confrontés à des défis et à des opportunités communs dans la lutte contre le changement climatique et le développement d’industries vertes dans toute l’Europe. La coopération est essentielle pour atteindre nos objectifs et je suis ravie de rencontrer une nouvelle fois la ministre Mona Neubaur pour discuter de l’avancement des différents projets énergétiques qui nous unissent, dont la construction d’une autoroute de l’hydrogène vert entre la Belgique et l’Allemagne. Une coordination étroite avec nos partenaires en Allemagne est absolument essentielle pour accompagner de manière optimale nos entreprises dans leur transition énergétique. La Belgique est une plaque tournante de l’énergie et avec l’ambition de faire de la mer du Nord la plus grand centrale électrique durable, notre coopération est plus que jamais essentielle et place nos deux pays dans une situation de win-win pour nos entreprises et pour la transition énergétique. »
Visite du centre de recherche consacré à l’hydrogène vert
Tinne Van der Straeten a profité de son déplacement pour visiter l’institut pour une économie durable de l’hydrogène (INW) implanté sur le site du Brainenergy Park de Jülich.
L’INW concentre ses recherches sur les technologies de stockage chimique de l’hydrogène, compatibles avec les infrastructures existantes ou installables rapidement et à peu de frais afin de permettre une mise en œuvre rapide à grande échelle. Des recherches portent également sur le transport d’hydrogène liquide ou facilement liquéfiable, qui peut être manipulé de la même manière que les combustibles fossiles conventionnels. Par exemple, l’hydrogène peut être stocké chimiquement sous forme de méthanol ou d’autres alcools ainsi que d’ammoniac.
Tinne Van der Straeten : « En Belgique et en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, à deux pas l’une de l’autre, il y a beaucoup d’industrie qui utilisent déjà de l’hydrogène. Le passage à l’hydrogène renouvelable garantit que cette industrie émettra moins de CO2 et qu’elle ne devra pas se délocaliser. L’hydrogène vert crée des emplois verts, mais aussi des matériaux verts dont nous avons besoin. Et c’est exactement ce que vise à démontrer l’INW ».