Communiqué de presse du Premier ministre Herman Van Rompuy - BNP Paribas / Fortis

"Le gouvernement continue à apporter tout son soutien à la convention avec BNP Paribas. Il n'envisage aucune alternative. Les conditions modifiées de la convention sont positives pour les épargnants, les actionnaires, les membres du personnel, les contribuables et pour le pays. Je suis confiant quant au fait que les actionnaires feront le bon choix." C'est en ces termes que le Premier ministre Herman Van Rompuy s'est exprimé cette après-midi en séance plénière de la Chambre, en réponse à une question du député Jenne De Potter (CD&V).

Les actionnaires de Fortis Holding pourront s’exprimer la semaine prochaine quant à l’avenir de Fortis Banque. Selon le Premier ministre, le sort de cette banque fait l’objet d’une forte désinformation. Sans vouloir se substituer aux actionnaires, il ne veut laisser subsister aucune ambigüité quant au choix qu’ils devront faire: soit une majorité des actionnaires approuve la transaction proposée avec BNP Paribas, soit une majorité des actionnaires privilégie la formule d’une banque d’Etat. Dans ce dernier cas de figure, « Fortis Banque restera pour les années à venir à 100% entre les mains de l’Etat ». Pour le Premier ministre Van Rompuy, « il n’y aura en aucun cas d’autres négociations, ni avec BNP Paribas, ni avec Fortis Holding. Le plan B auquel la presse fait allusion ne constitue pas une option pour le gouvernement ». Selon le Premier ministre, Fortis Banque a besoin d’une structure d’actionnariat stabilisée, qui sera mise en place au milieu de la semaine prochaine.
Dans sa réponse, le Premier ministre a également contesté le fait que la formule d’une Fortis Banque indépendante n’ait pas véritablement eu sa chance. “Cette image ne correspond pas à la réalité ». M. Van Rompuy a ajouté que les membres du gouvernement ont, lors de la prise en compte des arguments pour et contre une banque d’Etat versus un adossement à BNP Paribas, « opté en âme et conscience pour la solution qui leur paraissait être la meilleure », compte tenu, entre autres, de la forte dette publique de notre pays et de l’incertitude qui plane sur les efforts que la Belgique devra encore déployer dans le cadre de la crise.