10 mai 2007 18:29

Discours Verhofstadt - Mobilom

embargo 17h

DISCOURS PRONONCÉ PAR LE PREMIER MINISTRE GUY VERHOFSTADT À L'OCCASION DE L'OUVERTURE DE MOBILOM, LE QUARTIER GÉNÉRAL DE FEDERAUTO ET EDUCAM.

EVERE, LE 10 MAI 2007.

embargo 17h DISCOURS PRONONCÉ PAR LE PREMIER MINISTRE GUY VERHOFSTADT À L'OCCASION DE L'OUVERTURE DE MOBILOM, LE QUARTIER GÉNÉRAL DE FEDERAUTO ET EDUCAM. EVERE, LE 10 MAI 2007.

Mesdames et Messieurs, De toutes les fédérations et confédérations, Federauto figure parmi les plus jeunes. Créée officiellement en 1994, Federauto a débuté ses activités le 1er janvier 2005. Mais malgré son jeune âge, elle est, d'emblée, devenue une confédération d'une ampleur et d'une importance considérables. Non seulement les secteurs du commerce et de la réparation automobiles, mais aussi les secteurs connexes, parmi lesquels on retrouve même l'industrie du vélo, sont désormais réunis au sein d'un seul et même groupe. Ainsi, Federauto représente pas moins de 16.000 entreprises, un chiffre d'affaires global de plus de 25 milliards d'euros et près de 87.000 emplois. L'ouverture, aujourd'hui, de Mobilom arrive au bon moment. Un moment où le doute laisse place à l'espoir. Un moment où la confirmation de cet espoir en l'industrie automobile et en tous les secteurs connexes est importante. Et selon moi, à juste titre. Car malgré les revers que nous avons essuyés ces dernières années, nous avons aujourd'hui la confirmation que l'industrie automobile a encore de l'avenir dans notre pays. Certes, il nous a fallu faire face à des restructurations douloureuses, mais tant Ford Genk que Volkswagen Forest et Opel Anvers ont reçu ou recevront de nouveaux modèles. De quoi garantir leur avenir et éviter que ne se reproduise la catastrophe de Renault Vilvorde. Ce constat se confirme, en outre, par des chiffres encourageants, à savoir les chiffres des ventes réalisées dans le secteur automobile. L'an dernier, le nombre d'immatriculations de voitures neuves à atteint un niveau record. Un record qui a pulvérisé celui de l'an 2000 de près de 10 pour cent. En effet, quelque 526.141 nouvelles voitures ont été immatriculées en 2006. Il s'agit d'une bonne nouvelle, non seulement pour l'assemblage automobile, mais aussi pour la sous-traitance, la distribution et la réparation. L'industrie automobile ainsi que les secteurs connexes ont donc des atouts considérables en main. Dès lors, je refuse en toute logique de faire une croix, comme le font certains, sur cette branche industrielle. Que du contraire. Le gouvernement investit aujourd'hui plus que jamais dans l'industrie. C'est pourquoi nous avons doublé la réduction de charges existante dans le cadre du travail de nuit et du travail en équipe. Jusqu'à 10,7%. Et nous procéderons à une nouvelle majoration de cette réduction pour la porter à 15,6 %. C'est ainsi que les usines belges travaillant selon des régimes d'équipes pourront rester compétitives face à celles de nos pays voisins. La réduction de charges sur les heures supplémentaires a été, elle aussi, sensiblement renforcée. Les heures supplémentaires sont donc nettement moins chères pour l'employeur et nettement plus intéressantes pour le travailleur. Ce n'est là qu'une partie de la grande enveloppe de réformes que nous avons menées ces dernières années. Et, depuis lors, ces réformes portent leurs fruits. Ces dernières semaines, par exemple, nous avons pulvérisé pas moins de sept records. Des montants record à la bourse. Des montants record dans le secteur de la construction. Un nombre record d'entrepreneurs débutants, un nombre record de nouvelles voitures immatriculées, un record en termes de patrimoine dans le chef des ménages et des bénéfices record pour les entreprises. Aujourd'hui encore, un journal mentionnait un record en matière d'investissements consentis par les entreprises américaines dans notre pays. A l'échelle européenne, c'est en Belgique que le nombre d'investissements américains croît le plus, après le Royaume-Uni. Tous ces records, ce ne sont pas de simples trophées que l'on désire exhiber. Ce sont des signaux qui démontrent que notre économie se porte bien et que dans un proche avenir, il en ira de même. L'année passée, notre pays affichait une croissance de 3,1% du PIB. Et d'après les prévisions des banques, prévisions revues à la hausse, nous devrions avoisiner ce chiffre cette année-ci. Il s'agit désormais d'ancrer cette situation favorable à plus long terme. En poursuivant les réformes. En poursuivant les réductions fiscales. En répondant favorablement à la mondialisation grâce à une flexibilité accrue de notre marché de l'emploi. Voilà la mission qui nous attend dans les années à venir. Mais la mission la plus importante incombe évidemment aux entreprises. A savoir, l'investissement en termes de formation et d'éducation. L'apprentissage tout au long de la vie renforce les travailleurs. Ils adoptent, par conséquent, une attitude plus flexible à l'égard de leur travail et ils s'adaptent mieux au changement. La formation et l'éducation constituent dès lors l'un des accords cruciaux conclus avec les partenaires sociaux. Au niveau de l'Accord Interprofessionnel et du Pacte de solidarité entre générations. C'est la raison pour laquelle je qualifie d'excellente et de prévoyante l'idée d'héberger chez Mobilom non seulement Federauto mais encore EDUCAM. EDUCAM ne se borne pas à la seule formation de cadres en matière de négociations. EDUCAM, c'est surtout un centre de formation du et pour le secteur automobile et des secteurs connexes au secteur métallurgique. EDUCAM maintient à niveau la connaissance et le savoir-faire des travailleurs de ces secteurs. Et ce faisant, les secteurs de Federauto font le bon pari pour l'avenir. Mesdames et messieurs, Aujourd'hui, il est impossible d'évoquer le secteur de l'industrie automobile et ses secteurs connexes sans parler des problèmes de circulation. Et je vise en particulier les embouteillages. Notre pays s'embourbe presque littéralement. Il suffit d'un accident sur une voie d'accès pour bloquer des kilomètres de trafic. La plupart d'entre nous ont pu le constater ce lundi-ci, à leur grand dam. Mais même sans accidents, rentrer chez soi ou se rendre au travail relève du parcours du combattant. En général, je ne m'attarde pas sur cette thématique. Parce que le gouvernement fédéral, hormis le cas de la SNCB, n'est pas compétent en la matière. Toutefois, les bouchons entravent tant notre économie que la vie familiale. Peu à peu, la situation devient intenable. Il ne m'appartient pas de lancer des propositions à ce propos, mais vu l'intérêt que revêt cette problématique, je tiens, aujourd'hui, à réitérer avec emphase mon appel. Mon appel s'adresse aux gouvernements des Régions pour que ces derniers s'attellent à trouver des solutions, dans les plus brefs délais, afin de mettre un terme à un problème qui ne cesse de croître. Je pense que toute suggestion créative sera accueillie favorablement par tous les conducteurs de voitures ou de camions. Mesdames et Messieurs, Je ne tiens pas, aujourd'hui, à finir sur des regrets douloureux, mais sur des félicitations. Des félicitations qui s'adressent à Federauto et à EDUCAM, à l'occasion de ce nouveau départ en ce magnifique bâtiment. Je vous remercie.