23 oct 2012 14:43

La maladie de Parkinson sous la loupe

La maladie de Parkinson est l’affection neurodégénérative la plus fréquente après la maladie d’Alzheimer. En Belgique, environ 30.000 personnes souffrent de cette maladie et chaque année, 1.500 nouveaux cas sont diagnostiqués.

Elle se caractérise par une destruction progressive des neurones dopaminergiques avec pour conséquence l’émergence de signes moteurs tels que l’altération de la gestuelle, la rigidité, le tremblement, l’instabilité posturale, le trouble de l’articulation.... Sachant que l’affection débute à l’âge moyen de 55 ans et que 5 à 10 % des patients ont, au moment du diagnostic, moins de 40 ans, les répercussions socio-économiques de la maladie ne font aucun doute. Tenant compte du vieillissement de la population mondiale, l’importance de la maladie comme problème de santé publique devrait même s’accroître (deuxième cause de déficit moteur chez le sujet âgé).

Pour répondre à ces besoins, Madame Onkelinx, Vice-Première Ministre et Ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, a conclu à l’automne 2009 une convention avec le CHU de Charleroi et le CHU de Liège. Cette convention vise à tester et évaluer, dans le cadre d’un projet pilote, le besoin de prise en charge hospitalière des patients atteints de la maladie de Parkinson afin d’en déterminer la plus-value et ce, par le biais d’une approche individualisée, globale et interdisciplinaire.

Une structure interdisciplinaire implique que l’équipe travaille de concert avec des objectifs déterminés. Elle s’articule autour de quatre axes à savoir un centre de jour divisé en Hôpital de Jour (bilans diagnostiques et thérapeutiques) et Revalidation Externe, une Revalidation Interne (hospitalisation) et une fonction de liaison permettant le soutien du patient quel que soit son parcours dans le milieu hospitalier et lors de sa sortie de l’hôpital (thérapeutes extérieurs). Les disciplines concernées sont outre le neurologue, l’infirmière neurologique spécialisé, le kinésithérapeute, l’ergothérapeute, la logopéde, la neuropsychologue, la diététicienne, la psychologue, l’assistant social. Les liens privilégiés entre l’équipe soignante, le patient et sa famille sont un gage de réussite. Le patient et sa famille sont au centre de la structure, ils sont tous deux à considérer comme partenaires.
L’approche se veut globale, ne négligeant aucun aspect de la pathologie et toute intervention a pour objectif premier de maintenir la qualité de vie optimale. Le programme de soins est modulable et adapté en fonction du profil du patient dès les premières manifestations de la maladie. Les notions de guidance, d’éducation et d’autonomisation sont dans ce contexte primordiales. Ceci est d’autant plus vrai que l’évolution des connaissances a permis de disposer de traitements de plus en plus nombreux, parfois complexes et nécessitant une formation particulière.

 

Cette approche sera développée et analysée lors d’un Symposium national le 23 octobre 2012 au CHU de Charleroi - Auditoire De Cooman - Hôpital André Vésale de 9h à 15h30.

Renseignements: isabelle.manteau@chu-charleroi.be