L’École Royale Militaire se met au vert pour plus de biodiversité
Ce 22 mai, le SPF Santé publique et la Défense ont inauguré les nouveaux aménagements réalisés sur le site de l’École Royale Militaire (ERM), situé en plein centre de Bruxelles. Ces travaux ont été menés dans le cadre du programme fédéral BiodiversiScape qui vise à (ré)introduire la nature et la biodiversité dans les domaines fédéraux.
L’inauguration s’est déroulée en présence des représentants des ministres fédéraux, Jean-Luc Crucke (chargé de la Transition environnementale) et Theo Francken (chargé de la Défense) ainsi que de hauts responsables de la Défense et du SPF Santé publique.
Une initiative emblématique pour la Journée mondiale de la biodiversité
Placée sous le signe de la Journée mondiale de la biodiversité célébrée chaque année le 22 mai, l’inauguration du site “verdurisé” de l’ERM marque l’aboutissement de travaux ambitieux sur un site militaire géré par la Défense. Ce projet pilote incarne une volonté partagée de renforcer concrètement la biodiversité en milieu urbain, au cœur même de la capitale !

Une oasis de biodiversité en milieu urbain
L’ERM accueille en permanence près de 1 000 étudiants et se trouve au carrefour de zones écologiques majeures, comme le parc du Cinquantenaire et le parc Léopold. Le projet vise à :
- Reconnecter le site avec les écosystèmes voisins pour créer un couloir écologique grâce à la plantation d’arbres, de haies et d’arbustes, ... ;
- Remplacer les surfaces minérales par des zones végétalisées et des points d’eau, avec des plantes de berges indigènes ;
- Favoriser la flore indigène (comme l’orchidée “abeille” extrêmement rare qui pousse sur le site) et offrir des habitats adaptés à la faune locale (abeilles sauvages, hérissons, mésanges, ...) ;
- Contribuer au bien-être des élèves et des militaires grâce à un environnement plus naturel.
Des premiers résultats déjà tangibles
- Suppression des pavés dans plusieurs zones au profit de plantations, d’une meilleure infiltration de l’eau et d’une réduction de l’effet « ilot de chaleur » ;
- Plantation de haies, arbres fruitiers, bulbes et plantes couvre-sol indigènes ;
- Création de noues végétalisées (zones permettant l'infiltration des eaux de pluie dans le sol) et de zones humides pour accueillir amphibiens, insectes et oiseaux ;
- Mise en œuvre d’une gestion différenciée, favorable aux pollinisateurs.
Un partenariat fédéral au service de la nature
La “mise au vert” du site de l’ERM est la deuxième réalisation concrète du programme BiodiversiScape, initié en 2022. Son objectif est de réconcilier les sites fédéraux avec la biodiversité, en intégrant des principes de durabilité dans les infrastructures publiques : végétalisation des terrains et des bâtiments, restauration écologique, renforcement du maillage vert et bleu, utilisation de matériaux plus respectueux de la biodiversité, mise en place de prescriptions techniques réutilisables…
Après l’ERM et le complexe de la Police fédérale à Asse, de nouveaux projets sont en cours sur d’autres sites de la Défense mais aussi de la Régie des Bâtiments, de la SNCB et d’Infrabel.
Un engagement politique fort des ministres fédéraux
Jean-Luc Crucke, ministre de la Mobilité, du Climat et de la Transition environnementale, chargé du Développement durable :
« Avec BiodiversiScape à l’École Royale Militaire, nous ne faisons pas que reverdir un site : nous affirmons une orientation politique claire. La transition écologique n’est pas une idée abstraite, c’est une responsabilité partagée. Ici, l’État fédéral transforme un espace minéralisé en un lieu vivant et durable, et démontre concrètement ce que signifie agir pour le climat et la biodiversité. Je m’engage à soutenir toutes les initiatives qui empruntent ce chemin. Ce projet est un signal fort : en multipliant ce type d’actions, nous amorçons une transformation en profondeur de notre territoire. »
Cabinet de Theo Francken, ministre de la Défense, chargé du Commerce extérieur
« La Défense est consciente depuis des décennies qu’une bonne gestion de l’environnement contribue aussi à la sécurité, à l’efficacité opérationnelle et au bien-être du personnel. Lorsque nous pouvons renforcer la biodiversité sur nos domaines par des interventions ciblées, nous le faisons non seulement par respect pour la nature, mais aussi parce que cela rend notre infrastructure plus résiliente pour l’avenir. »
Lien vers tous les documents y compris le dossier de presse :
