16 juin 2016 11:46

Willy BORSUS : « Les prix du lait, de la viande porcine et des pommes toujours nettement en dessous des coûts de production de nos producteurs »

Malheureusement, les bilans se suivent et se ressemblent. L’embargo russe a eu un impact significatif sur l’évolution des prix et des exportations pour le lait, la viande porcine, les poires et les pommes. C’est ce que révèle une actualisation de l'étude demandée par le Ministre de l'Agriculture Willy BORSUS au SPF Economie afin de suivre de près les conséquences du boycott russe sur l’agriculture belge.

A la demande du Ministre de l’Agriculture Willy BORSUS, le SPF Economie effectue une analyse trimestrielle de l’impact de l’embargo russe. Dans cette étude, le SPF Economie a mis le focus sur des produits agricoles pour lesquels la Russie constitue une importante destination à l’exportation (poires, pommes, tomates, viande de porc et produits laitiers).

 

Dans le cadre de cette analyse, les prix du 1er trimestre 2014 ont fait l'objet d'une comparaison avec ceux du premier trimestre 2016. En ce qui concerne les exportations, les deux premiers mois de 2016 ont été comparés aux deux premiers mois de 2014.

Willy BORSUS constate : « Nous le savions déjà, mais nous en avons encore une fois la démonstration économique. L’embargo russe a eu un impact catastrophique sur les prix, principalement sur le porc (moins 22,2 %) et sur le lait (moins 36%). Mais pour le lait, l’embargo n’est pas le seul élément explicatif, on pointe notamment la fin des quotas, le déséquilibre entre l’offre et la demande mondiales…). C’est pourquoi nous devons tous agir là où nous le pouvons. A mon niveau, j’ai soutenu la concertation chaine (secteurs lait et porc), j’ai obtenu des budgets importants au sein de l’Afsca pour le développement des exportations, j’ai permis des facilités en matière de paiement des cotisations sociales des agriculteurs et j’ai plaidé – et je plaide toujours – fermement auprès des instances européennes pour obtenir des moyens de soutien supplémentaires. Tout ce qui peut alléger les trésoreries des agriculteurs est bon à prendre, mais la priorité est de retrouver des prix justes et rémunérateurs du travail. C’est d’ailleurs dans ce contexte que, la Belgique soutient la proposition de la République tchèque d’aborder la crise agricole lors du prochain Conseil européen des Chefs d’Etat et de Gouvernement. Il faut absolument que les choses changent et que les réformes nécessaires soient prises. »