Nouvelles recommandations pour le diagnostic, le traitement et le suivi du cancer du rein
Le Centre Fédéral d’Expertise des Soins de Santé (KCE) publie un guide de pratique clinique sur le diagnostic, le traitement et le suivi du cancer du rein. Ce cancer relativement peu fréquent touche environ 1600 personnes par an en Belgique. Il est souvent découvert de manière fortuite car il ne présente pas de symptômes particuliers. Ses facteurs de risque sont le tabac, l’obésité et l’hypertension artérielle.
Le Centre Fédéral d’Expertise des Soins de Santé (KCE) publie un guide de pratique clinique sur le diagnostic, le traitement et le suivi du cancer du rein. Ce cancer relativement peu fréquent touche environ 1600 personnes par an en Belgique. Il est souvent découvert de manière fortuite car il ne présente pas de symptômes particuliers. Ses facteurs de risque sont le tabac, l’obésité et l’hypertension artérielle.
Un cancer discret
Le cancer du rein, relativement peu fréquent, représente le 3e cancer urologique après ceux de la prostate et de la vessie. En Belgique, 1660 nouveaux cas ont été enregistrés en 2012. Ce cancer peut survenir à tout âge, mais affecte plus fréquemment les hommes à partir de 60 ans.
Le cancer du rein n’a pas de symptomatologie particulière, mais l’amélioration des techniques d’imagerie médicale telles que les ultrasons et la tomodensitométrie a largement contribué à une importante augmentation du nombre de cas diagnostiqués fortuitement. Ces tumeurs sont alors le plus souvent petites et détectées à un stade précoce.
Le guide de pratique clinique publié aujourd’hui par le KCE, basé sur la littérature scientifique récente, formule des recommandations destinées aux professionnels de la santé concernés par le diagnostic, la stadification, le traitement et le suivi des patients (adultes) atteints de ce cancer.
Des techniques chirurgicales moins invasives
La chirurgie reste le traitement de référence ; les interventions peu invasives (laparoscopie) et la néphrectomie partielle sont préférables chaque fois que c’est possible. Comme souvent, ces options chirurgicales auront les meilleures chances d’être menées à bien si elles sont confiées à des chirurgiens qui ont la maîtrise et l’expérience de ces techniques particulières. Certaines techniques locales (radiofréquence, cryoablation) peuvent être utiles pour les patients en mauvais état général.
Des thérapies moléculaires qui ont changé la donne
Lorsque le cancer a évolué et que la maladie est devenue métastatique, il n’est plus question d’envisager ces chirurgies curatives. L’arsenal des thérapies moléculaires ciblées (aussi appelées « traitements personnalisés ») s’est considérablement étoffé ces dernières années et constitue une avancée capitale dans le traitement de ces patients.
La qualité de la fin de vie
Lorsque l’on s’oriente vers une prise en charge palliative, c’est sur la qualité de vie que doit se focaliser l’équipe soignante. Elle doit également veiller à la bonne information du patient et tenir compte de ses préférences. L’analyse systématique de la littérature scientifique permet de proposer avec confiance certaines interventions spécifiques qui, bien mieux qu’un acharnement thérapeutique, assureront leur confort et leur sérénité.
Des recommandations à faire connaître
La diffusion des recommandations du KCE sera soutenue par le Collège d’Oncologie et par les organisations professionnelles et scientifiques qui ont participé à leur élaboration, à savoir les Sociétés belges d’urologie, d’oncologie médicale et chirurgicale, de radiologie, de pathologie et de radiothérapie. Ces associations professionnelles pourront idéalement convertir les recommandations en outils pratiques adaptés aux besoins spécifiques des prestataires de soins qu’elles représentent, et les diffuser via des sessions de formation médicale continue.