62% des hommes belges se disent favorables au mouvement #MeToo
Bruxelles, le 19 juillet 2022 – Quelque 69 % des femmes et 62 % des hommes se disent favorables au mouvement #MeToo ou se sentir responsabilisés par celui-ci. C'est ce que révèle l'enquête belge sur le sexisme « YouToo », lancée par l'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes. « L'image selon laquelle seules les jeunes femmes ou les victimes de comportements sexuellement transgressifs sont favorables à #MeToo est incorrecte », déclare le directeur Michel Pasteel.
« Le mouvement #MeToo dénonce l'invisibilité et l'impunité d'un phénomène omniprésent dans notre société, les comportements sexuellement transgressifs », explique Michel Pasteel. « Le débat autour de #MeToo s’est fortement polarisé et il n’est pas rare qu’il suscite des critiques relayées par les médias. L’enquête nous montre pourtant que dans la population générale, le mouvement est vu de façon plutôt positive. »
Le mouvement #MeToo est souvent associé à la jeune génération de féministes. Toutefois, les données n’indiquent pas l'existence d'un fossé entre les générations. Si l'on observe une courbe de sympathie pour le mouvement en fonction de l'âge, elle est différente chez les hommes et chez les femmes : chez les femmes, la sympathie pour le mouvement est plus forte chez les jeunes et les personnes âgées, chez les hommes, le pic de sympathisants se situe dans la tranche d'âge des 35-44 ans.
L'idée que les victimes de violences sexuelles seraient plus enclines à soutenir le mouvement #MeToo doit également être mise de côté. L'enquête montre que 18% des femmes et 3% des hommes sont favorables au mouvement parce qu'ils ou elles ont été victimes. En revanche, 6% des femmes et 2% des hommes ne se sentent pas vraiment concernés par le mouvement, et ce malgré leurs propres expériences de violence sexuelle.
La probabilité qu'une personne soit favorable au mouvement #MeToo, ou se sente renforcée par celui-ci, est souvent liée à d'autres facteurs. Il existe par exemple une corrélation avec le fait de se considérer comme féministe, avec le fait de considérer que l'égalité des sexes est essentielle ou que des structures injustes sont à l'origine des inégalités. La probabilité d’être favorable au mouvement sera moindre pour les personnes qui relativisent l'importance de l'égalité des chances et l'opposent au mérite individuel.
Plus d'informations sur l'enquête #YouToo ? Rendez-vous sur le site de l'Institut : https://igvm-iefh.belgium.be/fr/activites/discrimination/sexisme/enquete_youtoo
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