Etude de scénarios pour une Belgique bas carbone à l’horizon 2050

Aujourd’hui, Melchior Wathelet, le Secrétaire d’Etat pour l’Environnement, a présenté à l’IHECS les résultats d’une étude sur des scénarios pour la transition de la Belgique vers une société bas carbone à l’horizon 2050. Une telle transition constitue un défi majeur et nécessite des changements de comportement importants et des investissements significatifs. Elle est néanmoins tout à fait possible. Les dépenses supplémentaires en investissements qu’elle requiert seront compensées par la baisse de la facture énergétique. 

Dans le contexte de nos engagements internationaux et européens pour développer une stratégie nationale  « bas carbone », le Service Changements climatiques du SPF Santé Publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement a commandité une étude chez Climact et VITO sur les trajectoires possibles pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 80 à 95% sur le territoire belge à l’horizon 2050. Plus d’une centaine d’experts et stakeholders ont été consultés.
 

Pour chaque grand secteur d’émission, les principaux paramètres d’activité e ont été identifiés et analysés, ainsi que les niveaux d’ambition permettant de réduire les émissions. Cinq scénarios « bas carbone » ont ensuite été développés.  3  d’entre eux prévoient des réductions de 80% à l’horizon 2050. Les 2 autres prévoient  87% et 95% de réduction .

La transition sera possible via une série de mesures  dans différents secteurs:
 une baisse de la demande de mobilité (accompagnée d’un shift modal) et l’électrification des transports
 un taux de rénovation plus élevé des bâtiments existants et la mise en place de systèmes de chauffage écologiques
 un renforcement de l’efficacité énergétique et une amélioration des processus industriels
 des changements dans les comportements alimentaires
 une augmentation de la part de l’électricité dans le mix énergétique, l’électricité pouvant être fournie par des sources d’énergie renouvelables.

L’étude conduit également à cinq résultats plus généraux:
 la diminution de la demande énergétique est essentielle
 les combustibles fossiles laissent  en bonne partie la place aux sources renouvelables
 le rôle de la biomasse durable et celui de la capture et du stockage du carbone seraient importants mais suscitent des interrogations
 les sources d’énergie intermittentes (éolien, solaire) augmentent considérablement et sont gérables mais leur intégration requiert des mesures adaptées
 des dépenses d’investissement supplémentaires sont requises. Elles seront compensées par des dépenses réduites en combustibles. La question du financement est donc au cœur du débat sur la transition.

Vous pouvez consulter le rapport de l’étude sur le site www.climat.be/2050 . Vous y trouverez également :
 une brochure en 3 langues qui reprend la synthèse des résultats de l’étude
 un calculateur en ligne qui permet d’analyser les scénarios et d’en construire soi-même de nouveaux
 un mapping (présentation sous forme de cartes) d’initiatives « bas carbone » en Belgique et dans d’autres pays européens

Pour davantage d’informations:
 Isabel Casteleyn: isabel.casteleyn@wathelet.fed.be, tél. 02 790 57 81 / 0476 94 13 37
 Aurélie Reizer: aurelie.reizer@environnement.belgique. be, tél.:  02 524 95 76 / 0470 38 73 23